Immobilier. Le retour des MRE ne revitalisera pas le secteur immobilier cet été

D’après les responsables du secteur, et contrairement aux prévisions des professionnels en 2017, la reprise dans le marché immobilier ne se fera pas en 2018. La morosité perdure et les marocains du monde préfèrent investir de plus en plus dans leur pays de résidence plutôt qu’au Maroc. Cette frange qui, jadis, apportait son grain de sel à la stimulation des transactions immobilières en été, se comporte différemment aujourd’hui. L’abondance des visiteurs à la quinzième édition du SMAP IMMO annuel, organisée du 22 au 24 juin dernier, est inférieure à celle de l’année dernière selon différents observateurs, l’intérêt pour les opérations d’achat et de vente faiblit également par rapport aux années précédente. Le bilan est sans appel. 

D’autre part, plusieurs opérateurs relient cette léthargie aux performances des économies des pays hôtes, majoritairement européens, et qui sont intrinsèquement liées à la vitalité de l’immobilier au Maroc en été. La récession dans le vieux continent commence à se dissiper, certes, mais pas au point de ranimer le pouvoir d’achat immobilier des marocains résidents à l’étranger (MRE). Un autre point à souligner est celui du boycott du SMAP IMMO par cette catégorie, critiquant les manquements qualitatifs des projets de plusieurs promoteurs marocains. Les intermédiaires immobiliers assurent, pour leur part, que l’inadéquation entre l’offre et la demande constitue un réel frein des ventes malgré le déficit en logement persistant.  

L’économie et la défaillance des projets immobiliers ne sont pas les seules raisons empêchant la resuscitation du secteur immobilier au Maroc. Les professionnels pointent du doigt la hausse des taux bancaires, aussi, qui retient la relance des transactions en dépit de la récente baisse des prix mise en avant par les promoteurs. Ainsi, la conjugaison des efforts des différentes parties concernées est donc nécessaire pour bousculer les comportements d’achat.