Programmes de résorption des bidonvilles au Maroc

Plus de 230.000 personnes migrent chaque année, du milieu rural vers le milieu urbain. Un nombre considérable qui a suscité l’intérêt et l’intervention de l’Etat. Des efforts de résorption non négligeables ont été fournit. Le gouvernement s’est engagé à donner une dimension particulière aux actions de résorption des bidonvilles l’inscrivant dans une vision stratégique, axée sur un plan d’actions de «Villes sans bidonvilles».

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En 2004, le programme Villes sans bidonvilles (VSB) a vu le jour, avec comme objectif d’éliminer tous les bidonvilles dans 85 villes et centres urbains avant la fin de l’année 2020.

Ce programme découle d’un champ de coopération internationale et fait partie des objectifs du millénaire pour le développement adopté par le système des Nations Unies et par la banque mondiale. S’ajoute à cela, l’intérêt particulier qu’accorde S.M. Le Roi à la question des bidonvilles.

En outre, ce programme a nécessité un investissement d’environ 25 milliards de DH, dont une subvention de l’Etat de 10 milliards de dirhams.

Tout a commencé en 1920, lorsque la ville de Casablanca a laissé naître le premier site « Karyan Central » près de l’usine de La Centrale thermique des Roches Noires. Les ouvriers venant de toutes les zones rurales du Maroc ont débarqué à Casablanca. En 1940, la ville blanche comptait plus de 50 000 ménages bidonvillois couvrant une superficie de 170.000 m².

Sous le cadre du programme VSB, un total de 47 villes, a été déclaré jusqu’à présent, comme villes sans bidonvilles, à savoir les villes d’Agadir et Laâyoune où plus de 28 000 ménages on été relogés. Notant qu’au total les conditions de vie de plus de 200.000 ménages se sont améliorées, soit 56 % des familles ciblées et que le programme connaît un progrès malgré la forte pression démographique.

Les villes de Kénitra, Rabat, Témara, Salé, Marrakech, Larache et le Grand Casablanca (plus de 190 000 familles à recaser) connaissent un retard en raison de la dimension des villes et la densité de la population.

Le ministère de l’habitat ainsi que le ministère de tutelle doublent les efforts et se donnent jusqu’à la fin de l’année 2013 pour réaliser ce programme dans 60 villes du Maroc. Ledit programme privilégie trois modes de résorption ; la restructuration, le relogement et le recasement.

La restructuration consiste à accorder aux grands et moyens bidonvilles, pouvant être incorporés au tissu urbain, des équipements d’infrastructure nécessaires (assainissement, eau potable, électrification) et régulariser leur situation urbanistique et foncière. Le mode de relogement autorise l’attribution de logements sociaux (superficie inférieure ou égale à 60 m² d’une valeur immobilière totale ne dépassant pas 120.000 dhs). Ce mode d’intervention est destiné aux ménages concernés par des opérations de dédensification des zones à restructurer. Le recasement consiste en l’attribution de lots aménagés, d’une superficie entre 64 et 70 m² pour les lots mono-familiaux et de 80 m² pour les lots bi-familiaux.

Avec tout cela, cette stratégie ne pourrait donner de résultats positifs et durables que par la participation effective et pérenne de touts les parties, à savoir les collectivités locales, du secteur privé, des autres partenaires administratifs, de la société civile et de la population.

Ville de Mohammédia :

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Ville de Kénitra :

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