La presse dénonce les drames urbanistiques

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Les ÉCO avait publié en exclusivité le 5 septembre une enquête concernant «un drame urbanistique à Oued Laou» afin d’informer de l’existence d’un immeuble R+3 bâti en plein boulevard de la corniche en dehors de tout contrôle et de suivi, ce qui laissait planer plusieurs interrogations concernant les services ayant autorisé cette horreur ! Et l’on apprend de source confirmée que le Conseil communal a commencé la démolition du dit immeuble. Une réaction qui coïncide avec la visite royale dans cette localité pour inaugurer une station d’épuration des eaux usées et une grande mosquée !

La presse dénonce les drames urbanistiques

Dans de nombreuses régions du Maroc, des drames urbanistiques sont toujours présents et déforme le paysage immobilier du Royaume. Les agences de développement et les municipalités travaillent à requalifier les communes via des projets d’aménagement de grande ampleur. Ces projets sont menés par les instances publiques mais aussi par des promoteurs privés qui adhèrent aux projets de ces dernières en unifiant leurs lotissements résidentiels avec la reconstruction des quartiers.

Les administrations municipales, en plus de lutter contre ces drames immobiliers, tente de préserver le domaine public en y interdisant la construction et procède même à des destructions d’habitations érigées sur le foncier public. Ces terrains vagues pourraient être sujets de projets urbanistiques, résidentiels, industriels et touristiques.

Le conseil municipal d’Oued Laou négocie pour le bien commun

Au début, le propriétaire, qui habitait le bâtiment, a refusé de quitter les lieux et a demandé une indemnité en contrepartie. Une demande que la commune rejette catégoriquement selon la loi qui régit la gestion de l’espace public. Il s’agissait là d’un des chantiers qui devaient métamorphoser le visage de la commune Le propriétaire garde toujours son bien mais, déconnecté des réseaux d’assainissement, il le fuit immédiatement, et devient au fil des années une bâtisse vacante dont l’état, comme les ÉCO a pu le constater, est excessivement dégradé.
Les deux protagonistes se sont alors lancés dans des rounds de négociations avant de parvenir à un accord et de voir le bout de tunnel. «Il y a quatre mois, nous sommes parvenus à un accord sans avoir à porter le dossier devant les tribunaux», se satisfait le président de la commune. En vérité, le propriétaire a cédé devant la volonté des élus de la ville de faire valoir la loi. «Toute la partie qui déborde sur la voie publique sera détruite. Au total, 5,5 m  seront tranchés du devant du bâtiment, soit les 2.5 mètres qui occupent la voie, et 3 mètres pour le trottoir. De quoi aligner l’immeuble avec les bâtiments des riverains». Aujourd’hui, le marché étant conclu, «il ne reste que quelques formalités administratives pour engager les travaux», révèle le chef de l’équipe de la municipalité.